Equipements publics

Groupe scolaire Cité des Mômes

Construction d’un Groupe Scolaire de 13 classes, d’une crèche de 25 places, d’une cuisine centrale avec restaurant scolaire de 185 places et de salles d’activités.

Vue du parvis ©Julien Bruno Mattiet

  • Localisation : Charmes-Sur-Rhône 07800

  • Maitrise d’ouvrage : Ville de Charmes-Sur-Rhône

  • Mandataire : Syndicat Départemental d’Equipement d’Ardèche

  • Montant des travaux : 4 962 000 € HT

  • SP : 2 847 m²

  • Concours lauréat 2018

  • Livraison : septembre 2021

  • Mission : Base + EXE


Les fondements de notre conception puisent ses racines sur les ressources locales pour inscrire la Cité des Mômes dans une écriture contemporaine en utilisant des matériaux traditionnels et séculaires comme la pierre massive pour nos murs et le bois pour nos charpentes.

Le choix de la pierre massive, c’est le choix d’une minéralité qui fait écho aux constructions anciennes du vieux bourg. C’est donner une dimension intemporelle au projet, comme s’il avait toujours existé. Le choix de la pierre c’est un choix du cœur pour perpétrer autrement un mode constructif ancestral et c’est un choix de raison pour répondre aux exigences normatives, techniques, de durabilité et de pérennité et à la question des coûts différés.

Associé à la pierre, le bois d’œuvre est utilisé pour nos charpentes, nos planchers, nos menuiseries et nos brise-soleils. L’assemblage de ces deux matériaux qui ont traversé des siècles de construction est un mariage heureux qui fonctionne parfaitement, c’est une valeur sûre pour réussir un projet homogène et facile à construire en harmonie avec son contexte.

La filiation entre « ancien » et « nouveau » est directe. La ressource de ces deux matériaux sera locale, favorable à une meilleure traçabilité des filières courtes. Nous solliciterons les carrières du Sud de l’Ardèche pour la pierre et les Alpes pour le bois.

L’école est le lieu où on a reçu une partie de son éducation et de son savoir. C’est un souvenir persistant. Et l’architecture joue un rôle important pour exprimer avec force la lisibilité spatiale des fonctions et valoriser des ambiances chaleureuses.

L’emploi de matériaux naturels, c’est affirmer une image respectueuse et vertueuse du projet, le protéger, ne pas le dégrader.

La vocation pédagogique du projet est liée à nos choix d’architecture, elle est spontanée et incite à se servir du bâtiment comme un vecteur démonstratif d’un savoir-faire ancestral et d’un facteur socio-économique propre à activer le développement de la commune.

L’usage d’une technique de construction chargée d’histoire et qui a traversé les temps apporte beaucoup de fierté aux différents acteurs : les entreprises par la noblesse du geste et de l’acte de construire en pierre, les décideurs porteurs de la volonté politique, les enseignants et les enfants par leur capacité à s’approprier le lieu et le respecter.

Salle d’activités ©Julien Bruno Mattiet

Notre projet occupe le territoire et s’inscrit dans une logique d’orientation Nord/Sud pour chaque entité fonctionnelle. Nous préservons le double accès au mail soit depuis le chemin du Bac soit depuis la rue de la Gare.

Le mail piéton au Sud rejoint le futur quartier résidentiel de la zone de Salers plus à l’Est. La connexion piétonne entre ce nouveau quartier urbanisé et les écoles est fluide et efficace. Etiré du Nord au Sud, l’accès principal piéton dessert chaque parvis propre à chaque entité. Les parvis sont connectés entre eux, permettant un accès multiple aux parents avec enfants de différentes sections scolaires.

L’élancement du projet en plan masse se traduit en plan par une organisation fonctionnelle très structurée où chacune des trois entités fonctionnelles s’accroche sur un corps longiligne qui épouse la longueur du parvis d’un seul trait du Nord au Sud. Nous respectons le schéma organisationnel des masses du programme. Du Nord au Sud nous avons la crèche, puis l’école maternelle et ensuite l’école élémentaire. Chacune d’elles est adossée au Nord avec son aire de jeux au Sud.

Vue depuis la cour ©Julien Bruno Mattiet